Tetal, street artist en quête de liberté totale

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Street artist originaire de Hyères diplômé des Beaux Arts de Marseille, TETAL a commencé le graffiti « par hasard », il y a maintenant 10 ans. Portrait d’un électron libre touche à tout qui vit à fond ce qu’il considère avant tout comme « un kiff »…

Casquette à l’envers, jean et sweat à capuche, sous ce portrait type d’ado rebelle amateur de rap, TETAL est un artiste d’une extrême simplicité à la volonté farouche de liberté. Tout reste mystérieux concernant sa biographie. Il préfère rester discret à ce sujet et impossible de trouver quoi que ce soit sur le net. On sait seulement qu’il a été élève à l’école des Beaux-Arts de Paris.

Tetal est venu au graff lorsque, par l’intermédiaire d’un de ses amis rappeurs, il croise Sock, un autre artiste, qui le pousse plus loin la pratique de la peinture. Depuis, les deux collaborent régulièrement, au gré de leurs inspirations. « Quand on est amené à bosser avec quelqu’un d’autre, il y a une synergie qui se crée. Au bout d’un moment, chacun sait comment l’autre taff, comment l’autre pense. ». Il l’appelle immédiatement son compère lorsqu’il a un projet de fresque en tête.

Pour Tetal, le monde du graff est avant tout un monde d’inspirations libres et de rencontres inattendues. Ses artistes préférés sont Insane51, les duos détonants formés par les artistes Suisses Wes21 et Onur, les espagnols Pichi et Avo ou encore le niçois Flow, qui pèsent chacun plusieurs dizaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux.

Mais ce qu’il aime par dessous tout, c’est le cinéma, l’animation. Spok, l’extraterrestre aux oreilles pointues issu de Star Trek ou encore San, la célèbre Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki, Yoda, Gandalf, font partie des personnages qu’il a peint. Il a également rendu hommage aux monstres sacrés du cinéma que sont Charlie Chaplin et Louis de Funes. Cela fait d’ailleurs un an qu’il fait des décors de cinéma, par le biais d’un ami rencontré aux Beaux-Arts.

Le monde du graffiti et des street-artists se sent en affinité avec la philosophie libertaire des réseaux sociaux. « Instagram , c’est un canal vachement cool pour le graffiti. » explique-t-il, « En plus ce n’est que de la photo, donc ça s’y prête bien ».

Un autre trait de sa personnalité est sa volonté totale de conserver une part de liberté dans son art. Il peint quand l’envie lui prend. Surtout, peu importe l’endroit, un simple mur lui suffit. Parfois c’est un camion. « J’ai fini au poste plusieurs fois. Certains arrivent à se démerder pour trouver un bon mur. Après, quand tu as envie de peindre, tu veux juste peindre ton truc, t’as pas envie de te faire chier avec des démarches » dit-il spontanément avec un grand sourire.

Curieux de tout, il dessine régulièrement et s’est mis à la photo argentique il y a deux ans. « J’ai commencé ça aux Beaux-Arts, j’avais des bases en argentique, j’ai bien kiffé, surtout la phase de tirage et développement » raconte-t-il.

Il faut donc rester connecté car inspiré, passionné et spontané comme il est, Tetal pourrait prochainement nous réserver d’autres surprise que ses fresques, avec pourquoi pas, de grandes photos ou des dessins placardées sur des murs, comme JR, ou même des camions. Tout dépendra de ses envies…

facebook : facebook.com/tetalovb

site web : http://decograff.wix.com/tetalone

Instagram : @tatalovb

crédits photos : http://decograff.wix.com/tetalone

Katia Nunes

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Infos de l'auteur

Versaillaise qui vit maintenant à Guyancourt, amatrice d'arts en tout genre qui aime aussi parler de société, d'éducation et d'inégalités. Curieuse de tout et qui aime apprendre des autres, le Trappy Blog est pour moi un moyen de partager mes expériences et les questions que je peux me poser.