De la Bretagne à Trappes : Le parcours de Camille Couffignac, professeure documentaliste au lycée de la Plaine de Neauphle
Camille Couffignac est professeure-documentaliste au lycée de la Plaine de Neauphle, à Trappes. Elle nous raconte son parcours, marqué par la distance avec sa famille, et son travail en lycée.
« La casquette de professeur documentaliste est assez particulière dans le sens où on a la casquette de professeur et en même temps on a la casquette un peu plus "bibliothécaire" ». Professeure documentaliste depuis trois ans au lycée La Plaine des Neauphle, Camille Couffignac a pour rôle à la fois d'entretenir le CDI afin d'en faire un lieu idéal pour les lycéens, mais également d'enseigner aux élèves des compétences transversales.
Même si Madame Couffignac apprécie l'ambiance dans son lycée actuel, elle avoue que sa vie personnelle n'en reste pas moins compliquée : « Toute ma famille vit en Bretagne, et ça me manque. Faire des allers-retours, gérer deux logements... C'est lourd à la fois financièrement et moralement » témoigne-t-elle. La distance entre elle sa famille et toutes les dépenses qui y sont liées ont un impact important sur sa vie de famille et ses projets.
"Des projets, j'en organise pas mal, notamment avec les classes de secondes, comme la classe radio, le projet du Trappy blog ou encore un projet lié au harcèlement"
Madame Couffignac se plait malgré tout dans son établissement et aime son métier, ce qui l'encourage davantage à s'investir dans ce qu'elle fait notamment en participant et organisant des projets. « Des projets, j'en organise pas mal, notamment avec les classes de secondes, comme la classe radio, le projet du Trappy blog ou encore un projet lié au harcèlement », détaille la professeure documentaliste.
Après une licence en histoire, elle envisage d'abord de devenir professeure d'histoire. « Les programmes de lycées sont essentiellement basés sur l'histoire contemporaine. Et moi, c'est ce qui m'intéressait le moins », explique la jeune femme. Elle décide alors de se rediriger vers un master en documentation car « j'ai toujours aimé la lecture, se souvient-elle, et faire des choses diverses et variées. Alors je me suis dit que ce métier était fait pour moi »
"Une de mes meilleures copines de promo et moi voulions des coins qui ne soient pas trop éloignés"
Après avoir obtenu son concours et réalisé plusieurs stages en collège, elle commence à travailler en tant que professeure stagiaire à mi-temps dans sa région d'origine, en Bretagne, à Vannes. Mais cette année a été bien différente de ce à quoi elle s'attendait : « C'était la première fois que je faisais du lycée. Et ça ne m'a pas plus », raconte-t-elle. « Je me suis beaucoup ennuyée, je pense que sur une année j'ai dû faire 30 heures de cours maximum », ce qui correspond à deux semaines de cours pour les autres enseignants.
Ayant seulement 14 points à la sortie de son concours, alors qu’il lui en faudrait 1000 pour pouvoir travailler en Bretagne, elle n'a pas d'autres choix que de choisir d'intégrer l'académie de Versailles, qui est l’académie la plus proche de chez elle parmi les académies les plus éloignées de chez elle. Et si elle a été amenée à travailler au lycée La Plaine des Neauphle, c’est parce qu’« une de mes meilleures copines de promo et moi voulions des coins qui ne soient pas trop éloignés » explique-t-elle, et parce que ce lycée lui permettait d'accumuler plus de points.
En attendant, elle reste optimiste et continue à s'investir dans son métier, tout en espérant un jour pouvoir faire ce qu'elle aime en étant plus proche de sa famille. « Je me dis que si je trouve des difficultés à vivre ici et qu'en plus au travail ça va pas alors ça va vraiment devenir compliqué alors autant rester motivée. » Elle garde un objectif clair : Retourner enseigner en Bretagne. « On sort du concours avec 14 points, puis ils augmentent en fonction de notre ancienneté ou encore selon sa situation familiale. Quand j'aurai réussi à accumuler mes 1000 points, je pourrai prétendre à retourner en Bretagne. »
Anne-Laure Tullus-Ibrahim
