Nous étions à table quand ma sœur m’a dit qu’elle avait inscrit ses filles, Maryam et Imane, à la Mission Populaire de Trappes pour assister à des heures d’accompagnement à la scolarité avec leur copine Yasmina. J’ai beaucoup apprécié l’idée, surtout quand j’ai su que « l’étude » venait d’être supprimée cette année (ce qui est vraiment dommage). À préciser que pour une cotisation de 13 euros par an, les élèves profitent de deux séances par semaine de soutien scolaire ainsi que d’autres activités ludiques, même pendant les vacances scolaires.
Prise par l’envie d’une simple découverte de ce lieu associatif, j’ai pu me libérer un petit peu afin de contempler de près toutes ces activités. Dès mon arrivée, je rencontre une personne aussi motivée que dynamique qui m’a accueillie avec toute la chaleur humaine. Madame Valérie Rodriguez, la directrice de la Fraternité Mission populaire à Trappes, fait partie des cinq salariés de l’association que fréquentent par ailleurs plus d’une cinquantaine de bénévoles. Elle me fait visiter tout le local dont les dix salles dédiées aux activités de l’association. À noter qu’en plus de l’accompagnement à la scolarité, la Miss Pop offre à la population trappiste en particulier, des ateliers de français pour adultes, des ateliers d’initiation à l’informatique, des activités créatives et des sorties en famille, sans compter bien sûr les événements organisés par une équipe bien soudée afin d’incarner les principales convictions de l’association. D’ailleurs, la Miss Pop se présente comme suit :
Une équipe d’hommes et de femmes partageant des convictions : des permanents salariés de l’association, une cinquantaine de bénévoles, des amis de passage.
Qu’ils puisent le sens de leur engagement dans le message de l’évangile, dans les enseignements du bouddhisme, de l’islam, du judaïsme, ou de l’humanisme, ils cherchent à faire de la Miss Pop un lieu d’espérance où le sentiment d’appartenance à une communauté humaine, tolérante et ouverte permette à chacun de prendre sa vie en main.
À travers cette présentation, la Miss Pop se réclame être une association humanitaire dont le respect de l’autre et la tolérance sont deux principes fondamentaux. De telle sorte que la Miss Pop ne cesse de réunir sous son toit chrétien plusieurs religions qui se côtoient de manière harmonieuse. Pendant les vacances d’été, les élèves adultes sont partis tous ensembles à Mins, un petit village Grenoblois, où ils ont passé des moments inoubliables : « Il y avait une dame musulmane qui se levait très tôt pour faire la prière de l’aube et nous préparait du café par la suite » me disait la directrice. Valérie sera très touchée par un geste spontané de la même dame lui apportant « un bon thermos de café chaud » juste après leur retour. D’ailleurs, la directrice m’a beaucoup parlé de sa relation étroite avec les élèves « adultes » et « enfants » en me racontant des épisodes de partage, d’écoute et surtout de bonheur.
Parmi les autres associations de Trappes, la Miss Pop se présente comme un réseau de solidarité valorisant l’entraide et respectant la différence des habitants, sans aucune priorité. D’ailleurs, son but s’avère de plus en plus affirmé dans le domaine social, puisque leurs personnels se mobilisent constamment en accompagnant les gens inscrits pour réaliser leurs démarches administratives telles que la gestion des dossiers caf, de l’assurance maladie, de la mairie… mais aussi afin de répondre aux besoins sanitaires tels que l’accompagnement chez le médecin, la prise de rendez-vous pour les consultations et le décryptage des ordonnances.
Si j’écris ce billet, ce n’est pas pour faire la publicité à la Miss Pop, mais c’est plutôt pour dire que les images de la solidarité à Trappes se multiplient de jour en jour et sous différentes formes…il faudra juste quelques doses d’encouragement pour bien avancer. Bref, les associations de la ville ont un rôle indispensable pour une ouverture régionale, nationale et même internationale. Autrement dit, ce sont les petits ruisseaux qui feront des grandes rivières.
En guise de conclusion, j’avoue que si jamais un jour, j’avais le droit de toucher aux proverbes en substituant ou en rajoutant un mot, je commencerai par dire : « chacun pour l’autre, Dieu pour tous »…