La Trappy’s school a eu la chance d’accueillir la jeune journaliste Pauline Verdusier de la radio LFM de Mante-La-Jolie dans l’espace Aimé Césaire à la verrière. Ce fut l’occasion d’aborder différentes questions liées à son parcours et aux difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes journalistes.
Son parcours fut expliqué de manière simple et rapide : Sciences-Po Paris puis l’école de journalisme de Sciences-Po dont la dernière année en alternance chez madame Figaro sur le web avec comme spécialisation le droit des femmes, et le féminisme d’une manière générale.
Après avoir obtenue son diplôme en 2015, elle se paie un voyage en Iran où elle fait son premier reportage qu’elle vendra à son retour au magasine Néon en tant que pigiste.
Bien qu’étant diplômée de l’école de journalisme de Sciences-Po, la recherche de travail fut un peu « galère », elle enchaîne donc les piges (travail occasionnel pour différents journaux ou magazines) et les desks (dont le travail consiste à sélectionner pour un journal ou un magazine des infos venus des grandes agences de presse comme Reuters ou l’AFP), avant de trouver son premier vrai emploi à la radio LFM de Mantes-la-Jolie grâce à une annonce sur pôle emploi. Comme quoi on peut être diplômée de Sciences-Po et trouver un emploi grâce au Pôle-Emploi « c’est marrant ! ça montre qu’on peut y trouver du travail ».
« Quand on est journaliste on ne compte pas ses heures »
Entre ses piges dans de nombreux magazines, ses desks les weekends et son travail à la radio à temps partiel (30 heures par semaine), la jeune journaliste peut paraître débordée par la quantité de travaille, d’autant plus qu’elle ne gagne pas énormément. Mais selon elle, travailler dans la précarité est un passage obligé dans la vie d’un journaliste. « Quand on est journaliste on ne compte pas ses heures » car de toute façon c’est un métier qui « requiert de la passion ». Et le tout lui permet de gagner correctement sa vie et de payer sa colocation à Paris.
« Si l’on veut devenir journaliste il faut s’accrocher », car « c’est possible, tous les gens que je connais ont du boulot »
Selon Pauline Verdusier, tout en admettant que certains journalistes sont de purs autodidactes, le meilleur moyen d’être un bon journaliste c’est encore de faire une école. Car comme pour tout métier, « il faut une formation préalable. Et dans une école, on travaille les techniques de construction et de rédaction des articles ». Autant mettre toutes les chances de son côté, car même en sortant d’une école de journalisme, on ne trouve pas toujours du travail rapidement et on enchaîne les petits boulots.
Toujours est-il qu’elle reste persuadée que si l’on veut vraiment on peut trouver du travail. C’est ce que lui a enseigné son expérience et celle de ses connaissances : « C’est possible. Tous les gens que je connais ont du boulot ». C’est que les choses changent dans le secteur du journaliste, et que des opportunités se créent : « Aujourd’hui l’offre médiatique est éclatée, l’apparition de nouveaux magazines et sites web crée de nouvelles offres d’emploi ». Au final, selon elle, « les discours alarmistes » sont donc à bannir. Il y a toujours des opportunités pour les plus motivés.
C’est d’ailleurs ce type d’état d’esprit qui lui a plu dans la jeune expérience du Trappy Blog. Elle en profite pour féliciter les blogueurs pour leur engagement local. Par ailleurs, le travail des blogueurs, aussi amateur soit-il, « est un très bon exercice pour commencer ». Elle ajoute qu’elle « aime le côté engagé du Trappy Blog, car c’est ce qui manque aujourd’hui à la majorité de la presse écrite française ». On est bien d’accord là-dessus.
La rencontre s’est terminée dans un joli parc près de l’espace Aimé Césaire de La Verrière. Pourtant, la relation entre le Trappy Blog et Pauline Verdusier ne s’arrêtera pas là. En effet, la jeune journaliste accepte de parrainer deux blogueurs en les suivant de près dans l’écriture de leurs articles. C’est une opportunité que le Trappy Blog ne manquera pas de saisir !