Mahn Kloix street-artist engagé

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Né à Paris en 1980, Mahn Kloix, artiste engagé vit et travaille depuis 2010 à Marseille. Afin d’étudier les arts appliqués et le graphisme, il a suivi une formation artistique en 2003 aux Gobelins, célèbre école de l’image parisienne, formation complétée à Besançon. Le graphiste, qui se destinait à la communication, décide de se tourner vers l’art : « Je viens du monde de la communication et on vit dans un espace saturé de messages divers et variés , politiques, publicitaires… J’avais envie d’y ajouter mes propres messages » m’explique t’il au téléphone.

Mais pourquoi avoir choisi le street-art parmi tous les moyens d’expression ? Parce que « le street-art une forme d’expression libre, sans cadre particulier et sans limites ; on peut prendre possession d’un espace urbain sans rien demander à personne ». Dans le cadre de ses productions, Mahn Kloix emploie 3 techniques : l’encre, des pochoirs, qu’il passe de longues heures à découper, des collages. Sinon, il emploie les bonnes vieilles bombes de peinture.

En plus des murs Marseillais, il expose régulièrement certaines de ses créations à l’Atelier 72 situé entre le Vieux Port et la Canebière. Concernant les artistes l’ayant inspiré : « je considère qu’il y a un sens social et politique à mon art. Il y a beaucoup de messages qui circulent, je pense par exemple aux messages révolutionnaires en Amérique du sud, avec toute une imagerie de messages politiques , que l’on peut voir dans les livres et sur internet,comme par exemple le travail du mouvement Fluxus (ndlr : mouvement d’art contemporain initié par George Maciunas dans les années 1960 qui touchait aussi bien les arts visuels que la musique ou la littérature et qui posait des questions sur le rôle de l’artiste , la place de l’art dans la société). Au niveau graphique, j’ai des influences purement plastiques, par exemple le travail de Shepard Fairey (ndlr : alias Obey, créateur de l’affiche de Barack Obama « Hope » en bleu blanc, rouge parue en 2008 ), Eric Lacan, Phlegm ou Rero ».

Mahn Kloix a grandi au sein d’une famille militante pour une gauche sociale, comme le montre ce début de bio présente sur son site « Entre un grand-père communiste et des parents syndiqués et volontaires, Mahn Kloix a grandi au sein d’une famille de militants, portés par les grands combats de la gauche sociale. » Il a par ailleurs voyagé dans de nombreux pays à travers le monde, en Turquie, en Tunisie, en Grèce ou même à New-York. C’est ce qui explique que son art ait cette dimension engagée. Il fait ainsi le portrait de manifestants à Istanbul, assiste aux soulèvement de la révolution de Jasmin en Tunisie et fait la connaissance du mouvement des Indignés à Athènes. C’est dans ce cadre que l’artiste lance son projet « Small is big », dont l’objectif est de mettre en avant les différents acteurs de ces mouvements socio-politiques, qui ont l’air insignifiants mais qui peuvent ébranler tout un gouvernement.

« C’était assez intéressant de rencontrer ceux dont j’ai fait le portrait, ça apporte un complément d’information par rapport à ce que j’ai pu apprendre sur différents mouvements socio-politiques sur le net, j’ai pu leur poser des questions. J’étais impressionné. Il y avait un double regard, un même étonnement de l’autre côté car ce sont des représentants de petits mouvements la plupart du temps ; leur opinion ne vas pas dans le sens du gouvernement de leur pays, je trouve que l’on n’a pas rendu justice à ce qu’ils ont fait. » dit-il en forme de conclusion, comme un principe de son action.

Katia Nunes

Mahn Kloix est sur Instagram, sur facebook : https://www.facebook.com/mahnkloix/?fref=ts

Site web : www.mahn.fr

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Infos de l'auteur

Versaillaise qui vit maintenant à Guyancourt, amatrice d'arts en tout genre qui aime aussi parler de société, d'éducation et d'inégalités. Curieuse de tout et qui aime apprendre des autres, le Trappy Blog est pour moi un moyen de partager mes expériences et les questions que je peux me poser.